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Microbrasserie : La passion de l’expérience

14/06/2021

Écrit par Marion Desgagné
Directrice de la restauration

S’il y a bien une chose que j’aime faire, c’est de prendre mes cliques et mes claques, mon chien et partir à l’aventure le temps d’une fin de semaine dans une région du Québec. Aujourd’hui, c’est tellement facile d’allier l’aventure à la dégustation de bières, puisqu’on retrouve des microbrasseries dans toutes les régions de la province. Le domaine brassicole, c’est pas juste “boire d’la bière”! Pour moi, c’est une aventure et une découverte.

 

Comment est-ce que je choisis ma destination? Rien de plus simple : le critère numéro 1, c’est de trouver une microbrasserie pas trop loin de l’endroit voulu. Pour moi, c’est rendu un automatisme de chercher, trouver et analyser les nouvelles micros. Une fois trouvée, bien quoi? Je dois aller voir à quoi ça ressemble! 

Pourquoi je consomme autant la microbrasserie? C’est pas compliqué, j’aime, j’adore et je trippe sur l’expérience client. Quel style de service vont-ils adopter? Quel type de micro est-ce que c’est? Quelle est la spécialité? Y a-t-il des passionnés qui ont établi un projet propre à leur région, comme une microbrasserie qui fait de l’agriculture? Toutes ces questions me viennent à l’esprit aussi rapidement que le temps de boire une pinte. J’aime me faire guider par la place, vivre la passion des artisans le temps de quelques bières. En l’espace de quelques heures, je m’imprègne de chaque détail. Pour que vous compreniez bien, j’ai envie de vous faire part d’un petit voyage que j’ai vécu dans le sud-est québécois.

C’est le moment pour nous, mon copain et moi, de partir en voyage pour 2 semaines, on doit commencer par trouver une destination. On finit enfin par mettre un point sur la carte… On veut se rendre aux Îles-de-la-Madeleine et visiter l’endroit à vélo! On est un peu fous, mais on veut le faire! À ce moment-là, on réalise bien que la route sera longue pour s’y rendre, non pas parce que ça fait beaucoup de kilomètres, mais plutôt parce qu’il y a tellement de micros sur la route et qu’on va devoir faire des choix, zut de zut! 

Enfin le jour J, on est parti! Étant une fille du bas du fleuve, je ne pouvais pas passer à côté de la Tête d’Allumette sans m’y arrêter. C’est notre arrêt traditionnel pour nous rendre dans le Bas-Saint-Laurent. Que dire de l’expérience client! En fait, c’est juste un paysage à couper le souffle; la vue de nos magnifiques montagnes surplombant le fleuve, des bières brassées sur feu de bois, des odeurs de chalet, des effluves salines et des petites grignotines à faire mourir. Une belle pinte de 22 onces de Tête de Houblon et 2 pogos faits à la main par une madame du coin. On trippe notre vie et l’envie nous pousse à prendre un verre de trop. Pas trop grave… On campe sur le camping d’à côté à la Sebka avec un petit sentier directement de la microbrasserie! Si tu veux un vent de fraîcheur du fleuve, du monde vraiment chaleureux pis d’la bonne bière, c’est ta destination. 

Bon après ça, on passe chez nos amis les Fous Brassant, Le Bien et le Malt et on arrive finalement dans le sud-est. Le Nouveau-Brunswick est une première pour nous en termes de microbrasserie. Mais quelle agréable surprise : des microbrasseries d’inspirations américaines comme Graystone Brewing avec des food-trucks, “growlers” et des bières bien houblonnées. Il y a des campings à profusion et des microbrasseries qui se font à pied et à vélo. 

Le plus intéressant du voyage, c’est quand nous arrivons sur l’Île-du-Prince-Édouard. On avait quelques choix et beaucoup de distance à faire. Notre coup de cœur, Barnone Brewery and Hop Farm. On arrive à un lieu bucolique avec houblonnière et petit tap-bar directement dans la brasserie, avec le feeling d’une belle entreprise familiale. On traverse la bâtisse au travers des planchers croches et des cuves, bière à la main, pour arriver sur des tables à pique-nique qui se trouvent directement dans la houblonnière! À couper le souffle, on a envie de danser et d’y rester jusqu’à la dernière lueur du soleil. Petite mention au milk stout, qui était un délice! 

Après l’Île-du-Prince-Édouard, ça y est, on est prêt à prendre le bateau et à se rendre sur les Îles-de-la-Madeleine. Petit détail au passage, on laisse la voiture sur un parking et on quitte à vélo. Le vent dans les voiles! On se laisse simplement guider, aucun plan en vue, en fait non, un plan : arrêter À l’abri de la Tempête! On se trouve 2 amis qui proposent de nous faire un lift dans leur boîte de pick-up jusqu’à la microbrasserie. 

Premièrement, tsé, wow, les gens sont tellement gentils! On arrive là-bas, c’est un peu au milieu de nulle part, alors on se dit qu’avec nos intentions de tout goûter, il nous faut trouver un campement pour la nuit. Pas trop compliqué, ça tombe qu’il y a une plage juste à côté où on pique notre tente au plus vite pour passer aux choses sérieuses!

En entrant dans la microbrasserie, on trouve un micro musée de la bière fort intéressant, pour ensuite monter au brewpub. Ouf! l’accueil chaleureux du staff, tout le monde nous parle sans malaise : c’est comme si on était de la place! La bière est délicieuse, l’ambiance est digne d’un pub de matelot et les petits verres d’une once ne sont jamais très loin. On termine la soirée avec de la merch, un début de goutte et le goût de la mer à la bouche (puisqu’ils ont une petite carte de nourriture bien représentative des îles). On conclue cela avec une petite marche dans le sable jusqu’à notre tente et c’est pas bien long qu’on rêve au mélange des bières avec le hareng fumé du Fumoir d’Antan.

Tout ça pour dire que l’ambiance et l’âme d’un établissement font 90 % du travail. Laissez-vous guider par le chemin que l’entreprise a choisi pour vous. Parce que pour moi, boire ma Limoilou Beach à Limoilou ou à Stoneham, c’est tout simplement différent. À Stoneham, je me fais griller la face au soleil en écoutant le son du paysage mélangé aux bruits de fond de conversations des autres tables : ma Limoilou Beach en est une de soif et j’entrevois même le plan de cassis au loin. À Limoilou, je laisse le pub de ville m’habiter par ses aspects de vieux shack, avec le staff qui danse à l’arrière du bar, avec le sentiment de proximité de Limoilou mélangé au brouhaha de la Canardière. 

J’en suis tellement imprégnée que j’oublie qu’il y a un instant, mon verre était encore plein!

Photos
Entête : Microbrasserie Aux Fous Brassant
(photo Tourisme Rivière-du-Loup)

Mise de l’avant blogue : Le Bien, le Malt Brasserie artisanale
(photo Québec Tourisme)

Article no 1 : Camping
(Marion Desgagné)

Article no 2 : Barnone Brewery and Hop Farm
(Marion Desgagné)

Article no 3 : À l’abri de la Tempête
(photo Buvez Québec)

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